Le CDCS est effectivement une structure récente, puisque sa création remonte à 2008, mais elle est montée en puissance de manière très rapide : elle dispose désormais d'une centaine d'agents, contre trente il y a quinze ans. Il en va de même pour les crédits humanitaires qui lui sont attribués, lesquels s'établiront à 300 millions d'euros à la fin de l'année 2023. À l'heure où les crises s'allongent et se superposent, le centre a trouvé sa raison d'être, sa légitimité.
Ensuite, vous m'avez interrogé sur notre politique en tant qu'employeur vis-à-vis de nos agents de droit local (ADL), d'une part, et des salariés de nos opérateurs – comme l'AFD, mais il en existe également d'autres –, d'autre part. Nous disposons d'un recensement de ces personnels, qui n'est pas consolidé au CDCS, car cela ne relève pas de sa mission.
Pour ne rien vous cacher, ayant évacué la totalité – à une exception près – des ressortissants français qui le souhaitaient de la bande de Gaza, nous regardons maintenant ce qu'il en est d'autres personnes qui nous sollicitent. Cette question pose des problèmes redoutables, notamment dans les conditions de sortie vis-à-vis de ceux qui tiennent des points de passage mais également dans les modalités d'accueil sur le territoire français. Évidemment, un ressortissant français a tous les droits de vouloir rentrer chez lui. Dès lors qu'il s'agit de nationalités tierces, se posent d'autres questions, notamment liées aux titres de séjour et aux conditions d'hébergement. Nous sommes aujourd'hui très sollicités par des grandes ONG, notamment certaines organisations de la société civile ou par certaines agences des Nations Unies qui nous interrogent pour savoir si nous pourrions les aider à sortir leurs personnels de Gaza. Ce travail est en cours.