Je voudrais rendre hommage au CDCS, dont nous connaissons tous la très grande compétence. Au-delà de sa fonction purement humanitaire, il a incarné ici une forme d'unité de la nation en s'occupant indifféremment des citoyens français présents en Israël ou à Gaza. Vous avez également rappelé les besoins immenses en aide humanitaire et le travail que réalise sur place l'UNRWA. Les agents de l'Organisation des Nations Unies (ONU) voient trop souvent leur travail décrié en ce moment et je voudrais aussi rendre hommage aux cent-deux agents de l'ONU qui sont morts à Gaza parmi les civils palestiniens.
Vous avez également signalé que la France, lors de la conférence organisée à Paris récemment, a obtenu 1 milliard d'euros de promesses de dons, notre pays ayant lui-même donné 100 millions. Ce montant correspond à peu près aux besoins théoriques à ce stade, étant donné que les besoins ne feront que s'accroître, en raison du siège – illégal, je le rappelle – que subit toute une population. Vous avez évoqué le passage de cent camions par jour à l'heure actuelle, quand il en faudrait au minimum quatre-cents ou cinq-cents. Disposez-vous d'informations concernant la possible hausse du nombre de camions autorisés à accéder à la bande de Gaza dans un avenir proche ?
Par ailleurs, vous avez confirmé les informations, qui sont parfois remises en question ici, selon lesquelles les camions ne passent pas, notamment car certaines zones de passage sont elles-mêmes bombardées ou étaient la cible de bombardements potentiels.
Enfin, il est urgent qu'une solution politique soit trouvée car il n'est pas possible de vivre – ou plutôt survivre – éternellement d'aide humanitaire, cette situation durant par ailleurs depuis des décennies.