Nous passons par le Croissant-Rouge égyptien pour des raisons d'efficacité, essentiellement. En effet, celui-ci dispose des meilleurs accès puisqu'il traite directement avec le Croissant-Rouge palestinien. Il s'agit pour nous, de la manière la plus rapide, de délivrer l'aide à ceux à qui elle est destinée.
Ensuite, le CDCS n'a pas de relation avec les parties au conflit. Comme vous le relevez à juste titre, le rôle du centre consiste à assurer la protection des Français et à participer à l'action humanitaire de la France mais en aucune manière à intervenir d'un côté ou de l'autre d'une crise ou d'un conflit. Nous laissons cela à d'autres.
Votre troisième question portait sur notre relation avec l'Union européenne. L'essentiel de notre relation est d'ordre logistique. Les premières livraisons de fret humanitaire ont été montées avec trois avions militaires français, qui ont transporté les cinquante-quatre premières tonnes dont je vous parlais. Deux autres avions sont programmés dans le cadre du pont aérien de l'Union européenne, pour les pays qui souhaitent livrer de l'aide humanitaire ou du fret humanitaire sur place. Ce système est désormais bien rodé.
Par ailleurs, nous avons un autre contact avec l'Union européenne : il intervient à Bruxelles, à travers des instances d'échanges, où les États membres, volontairement et discrétionnairement, peuvent partager des informations sur le nombre de leurs ressortissants qui sont passés par le passage de Rafah ou qui demeurent sur place. Ainsi, par ce biais, un pays peut éventuellement demander de l'aide à un autre pays pour ses ressortissants. Nous sommes tous branchés sur une plateforme informatique très utile pour nous permettre de nous y retrouver et éviter ainsi les redondances.