La situation de crise grave en Israël et dans les territoires palestiniens projette le CDCS au cœur de ses missions, dont celle de la protection des ressortissants français. Le contexte les rend particulièrement difficile à mettre en œuvre. Entre les méthodes condamnables du Hamas dès l'attaque du 7 octobre – ciblages de structures civiles et d'habitations, exécution de civils sans défense, enlèvements et prises d'otages, dont de nombreux ressortissants français – et les victimes innocentes consécutives au bombardement de la bande de Gaza, le CDCS doit agir dans des conditions inextricables.
Nous saluons les efforts consentis, notamment pour assurer l'envoi d'aide humanitaire. Ainsi, quatre-vingt-huit tonnes de matériel humanitaire ont déjà été envoyées au Croissant-Rouge égyptien (secours, médecine, éclairage et production d'énergie, tentes, nourriture et tablettes de décontamination pour l'eau). Sur ce point, nous souhaitons savoir pourquoi il n'a pas été possible de remettre cette aide directement, sans passer par le Croissant-Rouge égyptien.
Dans un but humanitaire, sans remettre en cause le droit d'Israël à se défendre, nous soutenons la position qui consiste à demander un cessez-le-feu. La position de la France dans ce conflit est délicate et nous comprenons qu'il est indispensable de maintenir des contacts significatifs avec le Qatar, principal bailleur de fonds du Hamas, afin d'obtenir la libération de nos ressortissants retenus en otage. À son niveau, le CDCS dispose-t-il de relations directes – et si oui, lesquelles – avec les protagonistes du conflit ?
Nous tenons aussi à exprimer notre trouble quant à la destination de l'aide européenne décidée par Mme von der Leyen. Le Canard enchaîné, dans son édition du 8 novembre indique que les familles de quelques mille cinq-cents terroristes du Hamas tués ou capturés seront dédommagées par l'Autorité palestinienne grâce, en partie, aux 300 millions d'euros d'aide annuelle que celle-ci reçoit de l'Union européenne. À ce sujet, quelles sont les relations que le CDCS entretient avec les actions diplomatiques ou humanitaires de l'Union européenne ?