Vous m'avez interrogé sur les otages ou Français disparus : malheureusement, d'autres pays déplorent également des otages et, de manière générale, nous restons toujours d'une très grande discrétion, en respectant la plus grande confidentialité sur ces questions. Néanmoins, je peux vous indiquer que les contacts dont nous disposons passent notamment par un certain nombre de nos grands partenaires, dont nous savons qu'ils bénéficient d'accès que nous n'avons pas. Vous en avez cité un certain nombre, comme le Qatar, l'Égypte, mais il y en a également quelques autres.
J'entrerai d'autant moins dans le détail que ces sujets ne relèvent pas de la compétence du centre de crise et de soutien. Nous nous en tenons à un cloisonnement très strict, chaque service étant chargé de sa compétence et de son « couloir ». En revanche, il revient au CDCS d'être auprès des familles, c'est-à-dire de nous assurer que les familles de nos ressortissants bénéficient de tout le soutien et de toute l'aide dont elles ont besoin. C'est la raison pour laquelle nous sommes associés aux rencontres qui ont eu lieu entre la ministre et les familles, le président et les familles, à la fois sur place mais aussi en visioconférence. Encore une fois, je ne vous en dirai pas plus, sinon pour réaffirmer l'extrême détermination de l'ensemble des services de l'État qui, à un titre ou à un autre, ont à connaître de ces sujets, malheureusement. Il ne s'agit pas d'une attitude ni d'une méthode propre à ce cas particulier ; il s'agit de la doctrine générale.
S'agissant de l'aide humanitaire, j'ai indiqué l'existence d'un gap important, pour le dire avec euphémisme, entre ce qui passe aujourd'hui et ce qui devrait passer si nous voulions répondre aux besoins constatés par les agences des Nations Unies ou les grandes ONG présentes sur place à Gaza. Dans ce domaine, nous dépendons de ceux qui gèrent le point de passage de Rafah, en l'occurrence les Égyptiens, mais également de ceux qui gèrent tous les points de passage de la bande de Gaza. En effet, il serait tout à fait envisageable que l'aide humanitaire entre par d'autres points que le seul point de Rafah ; mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Nous espérons que cela pourra être possible à l'avenir. Toutefois, rien ne justifie selon nous de ralentir le rythme des livraisons que nous envisageons pour la population civile de Gaza. En effet, tôt ou tard, il faudra laisser passer ces convois et venir en aide à ces gens.