Austérité, dites-vous ? Plus de 20 milliards de dépenses supplémentaires pour les missions assurées par le budget général, est-ce cela que vous appelez austérité ? Protéger les Français des effets de l'inflation et garantir une hausse raisonnable des prix de l'énergie par une dépense de 16 milliards, est-ce cela, l'austérité ? Accompagner les plus précaires en les aidant à passer le cap inflationniste avec des chèques de 200 euros, est-ce cela, l'austérité ? Accélérer massivement la transition énergétique en créant un fonds dédié de 1,5 milliard au bénéfice des collectivités locales, est-ce cela, l'austérité ? Soyons sérieux !
Être sérieux, c'est assumer de vivre dans un monde où il n'y a pas d'argent magique ; c'est assumer que revenir sous les 3 % de déficit public en 2027, comme le prévoient ces textes, n'est pas une option – nous serons les derniers de la zone euro à y parvenir. Je le dis pour nos collègues de gauche : le seuil de 3 % n'est pas un diktat imposé de l'extérieur, mais un impératif que nous nous devons à nous-mêmes et que nous devons à nos enfants, au service de la protection de notre propre souveraineté. La dette d'aujourd'hui, ce sont les impôts de demain.
Être sérieux, c'est refuser la double fatalité de l'endettement et des hausses d'impôts quand notre dette va franchir le cap symbolique des 3 000 milliards…