À l'heure d'aborder la discussion générale sur le projet de loi de programmation des finances publiques et le projet de loi de finances pour 2023, il nous est donné, en quelques minutes, la possibilité d'évoquer l'orientation de nos finances publiques.
Avec la guerre en Ukraine, l'instabilité géopolitique internationale, la difficile reprise des marchés américains et chinois, et la poussée de l'inflation, la situation économique mondiale est pourtant des plus incertaines. Elle nous conduit à suivre une ligne de crête plus étroite que jamais.
À l'obligation de maîtrise des finances publiques s'ajoute l'enjeu de protection de l'économie et des Français face à l'augmentation des prix, et singulièrement des prix de l'énergie. Dès la fin de l'année dernière, le Gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire afin de contenir la hausse des prix du gaz et de l'électricité. Pour les particuliers, ce bouclier sera maintenu pour l'année 2023, non sans incidence pour nos finances publiques.
Cette politique fait ses preuves, puisqu'elle permet à notre pays de connaître le plus faible taux d'inflation d'Europe – ou plutôt le moins élevé – et protège le pouvoir d'achat des Français. L'inflation non maîtrisée est un poison mortel. Elle agit comme un impôt supplémentaire sur les plus précaires et dévalue l'épargne de nos concitoyens.
Il nous faut aussi rapidement agir d'une autre manière pour soutenir nos entreprises, qui, aujourd'hui, n'ont pas toutes reçu de solution adaptée. Monsieur le ministre, je salue votre engagement et celui de l'ensemble du Gouvernement sur cette impérieuse nécessité, cette urgence absolue pour nos entreprises.
Au-delà de cette nécessaire réponse au contexte inflationniste, les deux textes que nous discutons s'inscrivent dans une politique de long terme menée depuis 2017, celle de la baisse de la fiscalité sur les ménages et les entreprises, du renforcement du domaine régalien et d'un investissement massif dans la transition écologique et les technologies de demain. Après une baisse d'impôt de près de 50 milliards d'euros durant le premier quinquennat et après avoir supprimé la redevance télé dès cet été, nous supprimerons la CVAE, conformément à l'engagement du Président de la République.