L'automne représente un temps fort du Parlement, avec les débats – nécessaires – autour du budget de la nation. Cette première loi de finances de notre nouvelle législature n'y fait pas exception.
À l'heure où cet hémicycle va connaître de longs débats, il apparaît essentiel aux yeux du groupe Démocrate que ces débats soient équilibrés, proportionnés, raisonnés, intelligibles et – espérons-le – respectueux. Cette assemblée est inédite par sa composition. C'est le choix des Français et ce choix doit être respecté.
Depuis sa nomination, la Première ministre – avec tout son Gouvernement derrière elle – n'a de cesse d'ouvrir le dialogue pour entendre toute la représentation nationale et trouver des consensus. Beaucoup évoquent le 49.3 ou campent sur des positions de principe. J'espère que l'Assemblée saura faire mentir ces pronostics – comme ce fut le cas la semaine dernière en commission des finances, laquelle a adopté la première partie du projet de loi de finances –, afin d'être à la hauteur des enjeux et des attentes des Français, mais également pour que nous puissions défendre nos idées. J'espère donc que le Gouvernement saura écouter le législateur.
Ce budget pour 2023 s'inscrit dans un temps long, qui prend son origine en 2017. Votre objectif d'alors était un redressement des comptes publics. Ce redressement, à force de volonté, de persévérance, de croissance et de travail, a été opéré, et la trajectoire des finances publiques était sur la bonne voie. En 2020, avant la crise de la covid, nous étions même sortis des procédures d'endettement excessif lancées par Bruxelles.