C'est sans doute la contrepartie obtenue par la branche francilienne du syndicat patronal pour la hausse très légère du montant du versement mobilité. Nous savons que de nombreuses discussions ont eu lieu entre la présidente de la région Île-de-France et le Medef pour y parvenir.
Rappelons que les entreprises sont actuellement représentées par la chambre de commerce et d'industrie de Paris-Île-de-France. Cela paraît logique et légitime, étant donné que la CCI représente toutes les sociétés, quelle que soit leur taille, et que les entreprises franciliennes de plus de dix salariés paient le versement mobilité, contribuant ainsi au financement des transports de la région.
En modifiant l'ampleur de la représentation patronale et en permettant l'entrée d'organisations syndicales – très probablement celle du syndicat des grandes entreprises –, vous allez réduire la représentativité des sociétés au sein du conseil d'administration d'IDFM. En effet, vous allez accorder un poids indu à cette organisation qui défend une vision très spécifique de l'économie, du monde de l'entreprise et de l'aménagement du territoire francilien. Au fond, vous allez déséquilibrer le tour de table du CA d'IDFM.
Or ce conseil d'administration a de très importantes décisions stratégiques à prendre, notamment en matière de tarification. À cet égard, nous comprenons bien l'intérêt que le Medef aurait à voir les usagers et les collectivités davantage mis à contribution que les entreprises qu'il représente. J'ajoute que, s'agissant de l'ouverture et du tracé de nouvelles lignes, le Medef peut avoir des vues différentes et défendre une logique de compétitivité plutôt que les impératifs d'aménagement du territoire et de bifurcation écologique.
Pour toutes ces raisons, il ne faut pas laisser le Medef entrer au CA d'IDFM.