Sur l'emploi, il faudrait instaurer la priorité nationale et le patriotisme économique, pour rompre avec la mondialisation sauvage et destructrice. Certes, vous avez fait un effort sur l'apprentissage, bien qu'il ne concerne pas assez les métiers industriels et artisanaux ; mais avec votre abandon de l'école, dans les emplois de demain, nous connaîtrons encore l'ubérisation de notre économie et l'appauvrissement des salariés. Sous l'effet de votre politique, la productivité, élément fondamental pour notre modèle social, s'est effondrée : depuis 2017, la productivité stagne en France alors qu'elle a progressé de 5 points pour l'ensemble des pays de l'OCDE – l'Organisation de coopération et de développement économiques. Sérieusement, quel échec !
Sur la dette, un plan d'économie conséquent est plus que nécessaire. Je pense par exemple à la baisse de notre contribution à l'Union européenne. Autre source d'économie, une politique d'immigration beaucoup plus ferme et surtout beaucoup plus juste ; nos compatriotes, et surtout les plus modestes, ne consentent plus à ce que notre système social soit fragilisé, voire obéré, par la prise en charge de centaines de milliers d'arrivants chaque année. C'est près de 16 milliards d'économies annuelles que nous pourrions faire.
Sur l'insécurité, je me réjouis de la hausse de moyens tout en faisant ce constat : lorsqu'il y a des moyens et des missions, mais pas de résultat, c'est sans doute qu'il y a un problème de chef – donc un problème Darmanin. Là aussi, des mesures de bon sens devraient être prises. Les Français les approuvent, les Français les attendent, les Français les espèrent : peines planchers, expulsion des délinquants étrangers, etc. Toutes ces mesures de bon sens non seulement apporteront la paix à nos villes et à nos campagnes, mais participeront aussi au rétablissement de nos finances publiques, tant l'insécurité nous coûte cher.
Alors oui, le budget que vous nous présentez ce soir est conforme à votre politique : injuste, coûteux et à coup sûr inefficace.
Quand on ne sait pas où l'on va, il est difficile d'y emmener les autres ; quand on subit l'actualité, difficile de se projeter ; quand on a un bilan désastreux, difficile de faire amende honorable et de changer de politique. Nous essaierons tant bien que mal durant les prochains débats – si vous nous laissez débattre – de pallier les nombreuses carences de ce texte. Nous essaierons de l'améliorer pour que soit rendu aux Français leur argent, pour que soit rendu aux Français leur pays. Notre groupe est prêt : prêt aujourd'hui à une opposition constructive, prêt demain à une alternance salvatrice.