« Protéger les Français et aller vers le plein emploi » : voilà le sous-titre de votre projet de loi de finances. Or, à sa lecture, nous ne pouvons que constater un abîme entre vos promesses et vos actes. Bien loin de la Renaissance, ce quinquennat s'ouvre dans une atmosphère de fin de règne.
Votre budget ne montre qu'une seule chose : vous subissez, et surtout, vous faites subir aux Français. Vous subissez l'inflation qui vient avant tout de votre soumission à un modèle économique mondialiste qui a aggravé les dépendances de la France. La preuve ? Le déficit commercial qui va chaque mois de record en record.
Vous subissez la crise énergétique, démarrée dès septembre 2021, que vous faites payer aux Français par leur facture, par leur impôt et par la dette.
Vous subissez le chômage de masse ; vos opérations de communication ne masquent pas les 5,4 millions d'inscrits à Pôle emploi. C'est juste 400 000 de moins qu'en 2017.
Vous subissez la dette, cherchant sans doute à battre le record de 600 milliards supplémentaires en cinq ans. À ce titre, monsieur Le Maire, respectez les Français, ne leur faites pas l'insulte de parler d'un budget « à l'euro près » quand votre déficit est de 150 milliards !
Et je ne parle pas de l'insécurité galopante qui, malgré les rodomontades du ministre de l'intérieur et les effets de manche de son collègue de la justice, ne fait que s'étendre dans nos villes et nos campagnes.
Bref, vous subissez parce que vous refusez d'admettre l'échec de vos choix et du système que vous défendez – pire, que vous incarnez.
Aveuglés par votre idéologie et par votre suffisance, vous ne pouvez voir les mesures efficaces à prendre pour défendre l'intérêt de la France et des Français.
Sur la crise énergétique, il faudrait commencer par la baisse de la TVA, la rupture avec les règles du marché européen de l'électricité – mesures d'ailleurs prises par certains de nos voisins –, et la relance immédiate d'un programme nucléaire ambitieux. Pardon, mais dans les années soixante-dix, on a réussi à fabriquer plus de dix réacteurs en dix ans, pour un total de cinquante-huit réacteurs en moins de trente ans ! Voilà qui a tout de même une autre allure que de proposer de mettre doudoune et col roulé !