Le virage domiciliaire devrait être une priorité car une majorité de Français l'appellent de leurs vœux. Les agences régionales de santé (ARS) étant très éloignées des besoins du terrain, il importe de conforter le rôle des départements, acteurs majeurs en matière de solidarités, en les dotant des moyens nécessaires et en prenant en compte leurs spécificités. Ils ne pourront plus assurer leurs missions s'ils ne reçoivent pas de compensations au titre de l'exercice de leurs compétences.
Des choix politiques doivent être opérés, nous le savons tous : quelle place souhaitons-nous donner au vieillissement dans notre société ? Qui doit financer ? Dans l'attente de la loi sur le grand âge et l'autonomie, promise depuis six ans, il serait bon que le Gouvernement remette un rapport sur l'organisation et les modalités de financement de l'offre de soutien à domicile, en vue d'assurer de façon efficace le virage domiciliaire. Nous avons besoin de transparence car nous devons recruter et former les professionnels de santé et les aides à domicile. Dans cette perspective, il nous faut revaloriser l'ensemble des métiers, être novateurs et favoriser le travail entre structures, mais aussi la coopération entre l'hôpital et la médecine de ville.