On ne voit pas de calendrier, on ne voit pas quand les mesures annoncées vont arriver. Nous, nous serons au rendez-vous.
Big bang sur la tarification, ajoutez-vous, big bang sur les horaires, fin du temps partiel subi… Vous avez admis à quel point, dans ce métier, on exploite des femmes parce qu'elles sont des femmes. C'est d'ailleurs parce que ce sont des femmes qui exercent ces professions que ces temps partiels subis sont socialement acceptés – on devrait plutôt parler d'emplois du temps à trous puisque ce sont de faux temps partiels, la journée entière étant occupée avec des petits bouts de contrat rémunérés le matin, le midi et le soir, pour une immense amplitude horaire. C'est de ce système qu'il s'agit de sortir pour aller vers le travail à la tournée.
Cela existe dans tous les autres métiers : on a son emploi du temps, on travaille de sept heures à quatorze heures puis une autre équipe prend le relais de quatorze heures à vingt et une heures. C'est ainsi que, non seulement, on peut bien travailler, mais qu'on peut bien organiser sa vie autour du travail. Je rappelle que plus d'un tiers des auxiliaires de vie quittent le métier à cause de ces horaires et un tiers à cause des trop faibles rémunérations liées à ces temps partiels subis. Donc, oui à un big bang de la tarification, mais il ne doit pas rester une simple mesure technique : il doit donner lieu à un big bang des emplois du temps, le tout afin qu'on vive – bien – de son travail.