On a donc mis du temps à reconnaître que l'accompagnement à domicile était un métier. C'est aussi vrai de l'ensemble des métiers du secteur médico-social. Or ce n'est pas parce qu'on élève un enfant qu'on a son CAP Accompagnement éducatif petite enfance ou que l'on peut être auxiliaire de puériculture ; ce n'est pas parce qu'on a un parent en perte d'autonomie que l'on est capable de se rendre au domicile d'un inconnu pour le lever, le doucher, prendre soin de lui…
Il faut donc commencer par reconnaître, d'une part que ce sont des métiers et qu'en tant que tels, ils requièrent une technicité acquise – nous y travaillons avec les fédérations professionnelles – en suivant une formation qualifiante et, d'autre part, que la rémunération de ceux qui les exercent doit être revalorisée.
Mais vous savez très bien que le véritable problème, Jérôme Guedj et Astrid Panosyan-Bouvet l'ont rappelé et je l'ai souligné moi-même, c'est la question de la tarification : c'est elle qui a flingué ce métier. J'en suis intimement convaincue.