La priorité, ce n'est pas seulement le recrutement. La priorité, c'est d'éviter que les auxiliaires de vie ou les aides à domicile, qui aiment leur métier, en soient dégoûtées de manière accélérée.
Le problème c'est le turnover : les gens vont et viennent car ils sont lassés, épuisés, écœurés au bout de quelques années, voire de quelques mois. Considérer que les indemnités kilométriques répondront à une situation catastrophique de malaise et de mal-être relève de la blague.
Madame la ministre, nous sommes favorables aux 100 millions d'euros, qui correspondent à 16 euros par mois attribué à chaque auxiliaire de vie. Nous les prenons, mais nous n'imaginons pas que ces 16 euros permettront de transformer le métier en paradis.
Je comprends l'avis défavorable que vous donnez à mon amendement et à celui de mon collègue Jérôme Guedj. En revanche, vous devez vous expliquer sur le fond s'agissant de votre vision de ce métier. Que comptez-vous faire pour la formation des auxiliaires de vie ? Considérez-vous qu'il est normal que 40 % d'entre eux n'aient toujours pas reçu de formation, après avoir exercé ce métier durant sept ans ? Comment comptez-vous résoudre ce problème ? Comptez-vous proposer une offre de formation massive dans ces secteurs ?
Ce serait l'une des solutions pour diminuer le nombre de maladies professionnelles. Le métier d'auxiliaire de vie est l'un de ceux dont les conditions de travail connaissent la plus forte détérioration ces dernières années, car les corps s'usent plus rapidement. Comment comptez-vous résoudre ce problème ?