De nombreuses femmes – car il ne s'agit quasiment que de femmes – exercent des métiers du lien, notamment la profession d'AESH – accompagnant d'élèves en situation de handicap – ou d'aide à domicile. Elles s'occupent de personnes vulnérables et nouent une relation avec elles à leur domicile, en particulier pour ces dernières, avec tout ce que cela implique, alors qu'elles n'ont pas suivi de véritable formation.
Lors d'échanges que j'ai eus avec des aides à domicile, elles ont évoqué la question du lien et de la rencontre qui soulève des difficultés.
Vous avez raison, madame la ministre en évoquant des amendements qui introduisent une condition à l'obtention de l'aide proposée. Mais qui a envie de confier son enfant handicapé ou son parent âgé, respectivement à une AESH ou à une aide à domicile, à une personne qui n'aurait pas reçu la moindre formation ? Dans quel pays sommes-nous pour l'envisager ? Il s'agit certes d'une contrainte, mais il faut se rendre compte d'où nous partons.