Dès lors qu'il y a de premières alertes, le fait que les parlementaires s'emparent du sujet devrait être une évidence.
Madame Janvier, au lendemain de l'affaire Orpea, cette commission a lancé des auditions pour s'interroger sur les dérives d'un modèle et des mesures ont été adoptées dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) ou de la proposition de loi relative au bien-vieillir, afin de tenir compte des spécificités du secteur privé lucratif. Ici même, le ministre de la santé, auditionné sur le PLFSS, s'est dit préoccupé par la financiarisation du secteur de la santé et du secteur médico-social. On ne va pas faire semblant de ne pas voir cette réalité.
Il ne s'agit pas de jeter l'opprobre sur des acteurs ; les crèches privées existent, c'est un fait, mais la régulation n'y est pas satisfaisante. On a vu dans le cas d'Orpea que la financiarisation se traduisait par une maltraitance systémique ; occupons-nous du sujet des crèches avant qu'il ne nous explose à la figure : on nous en voudrait d'attendre, pour le faire, un scandale comparable à celui d'Orpea. Nous serons parfaitement dans notre rôle en créant dès aujourd'hui cette commission d'enquête.