Le 22 juin 2022, un bébé de 11 mois est décédé au sein d'une crèche. Plus jamais ça !
Depuis février 2021, nous sonnons l'alarme, mais rien ne se passe, faute de décision politique forte. Crèches publiques, associatives, privées, toutes connaissent la même problématique : la pénurie de professionnels formés et le manque de moyens financiers. Sur le premier point, le secteur de la petite enfance a besoin de professionnels qualifiés ; sur le second, ces structures ont besoin de moyens parce qu'elles ne sont pas des garderies, mais ont pour mission le développement de l'enfant par un projet pédagogique mettant l'accent sur ses premiers apprentissages et sur les actions d'éveil pour son bien-être.
Le rapport de l'Igas de 2022 a mis en lumière le fait que l'accueil au sein des structures reste très peu pris en compte dans la construction des politiques publiques d'accueil du jeune enfant. Les pouvoirs publics n'ont jamais instauré de dispositif d'évaluation des bonnes pratiques pour le développement de l'enfant. En outre, les moyens alloués aux éducateurs sont souvent détournés vers des tâches administratives selon des logiques purement gestionnaires.
Vous demandez une commission d'enquête sur les seules crèches privées, mais il aurait été bien plus pertinent de travailler sur le fond, car le problème des crèches est global. Nous nous abstiendrons ou nous voterons contre le texte, qui ne traite pas de la question de fond – le développement de l'enfant.