C'est la fuite en avant. Cela fait un moment que plus personne ne sait pourquoi cette mise en concurrence est absolument nécessaire, indispensable. Il est clair qu'on va dans le mur. Avec ce texte, il s'agit d'éviter de se prendre le mur pendant les JOP, dont la perturbation par un mouvement social d'ampleur ennuierait bien la présidente Pécresse et le président Macron.
Je le répète : la privatisation des transports n'a marché nulle part, ni en Angleterre ni en Allemagne, où 200 chantiers sont ouverts sur le réseau, dont 15 % sont fermés, depuis l'ouverture à la concurrence. Et qu'on ne me dise pas que ce n'est pas l'objet de notre discussion. Le principe est toujours le même : on ouvre à la concurrence, on déplore les dysfonctionnements et on privatise. Les raisons sont uniquement idéologiques, conjoncturelles et politiques. Or tel n'est pas l'esprit dans lequel il faut légiférer.
En grande couronne, où la mise en concurrence a été réalisée, c'est une catastrophe. Les prix augmentent et les salariés sont en difficulté. À Cergy, dans ma circonscription, la perspective de la mise en concurrence suscite l'angoisse. Tout fonctionnait très bien ; pourquoi s'entêter, et même accélérer, dans ce qui a échoué partout en Europe ?
Les Écologistes voteront contre la proposition de loi.