Il s'agit par cet amendement de rattraper l'écart considérable observé entre la rémunération des enseignants français et la moyenne de la rémunération des enseignants dans les pays de l'OCDE. Cet écart de 18,5 % dit bien le déclassement salarial que connaissent les professeurs, eux qui commençaient leur carrière à un équivalent de 2,2 SMIC dans les années 1980, et qui la débutent aujourd'hui à un équivalent de 1,26 SMIC. Depuis 2010, sous l'effet de la non-revalorisation du point d'indice, les enseignants ont perdu chaque année l'équivalent d'un mois de pouvoir d'achat. Cet amendement ne relève pas de la défense d'intérêts catégoriels, il est d'intérêt général parce que l'effondrement du pouvoir d'achat des enseignants explique l'essentiel de la très grave crise de recrutement qui frappe l'Éducation nationale. Chaque année, plusieurs milliers de postes demeurent vacants, au préjudice des élèves et des familles. C'est une mesure de justice pour nos professeurs. Vous leur avez rendu hommage au début de nos débats, monsieur le rapporteur. Voici une façon concrète de leur manifester l'appui de la représentation nationale.