La réforme du lycée professionnel étant une réforme d'ampleur, je ne doute pas que vous allez adopter cet amendement d'appel qui interroge la commission et la représentation nationale sur la gratification des stages en lycée professionnel telle qu'annoncée par le gouvernement et mise en place par le PLF 2024. Si les élèves sont considérés comme des stagiaires, alors ils doivent recevoir de la part de l'organisme qui les reçoit une gratification équivalente à celle des autres stagiaires. Or seule une allocation extrêmement faible de 2,80 euros par heure est prévue, qui ne permet pas de reconnaître le statut de stagiaire, d'autant que l'État prend en charge l'intégralité de ce traitement, ce qui dégage les entreprises de leurs responsabilités. L'État paie donc, très peu, l'élève pour qu'il soit en entreprise et non à l'école. C'est une remise en cause inédite du statut de l'élève, pour laquelle le Gouvernement a évité la voie législative, ce qui est aberrant.