Alors que nous nous retrouvons aujourd'hui pour débattre du projet de loi de programmation des finances publiques et du projet de loi de finances pour 2023, il n'aura échappé à personne que le contexte est particulier à bien des égards.
Il l'est, tout d'abord, parce que la crise géopolitique et la crise de l'énergie sont plus que jamais une réalité qui nous oblige à poursuivre notre soutien aux ménages et plus largement à notre économie. Il l'est, ensuite, parce que le projet de loi de programmation, qui fixe pour cinq ans une trajectoire d'évolution des finances publiques, n'a pas été adopté en commission des finances.
Il n'en demeure pas moins que notre majorité est fière de présenter ces deux textes ambitieux, à la hauteur de la situation. Ces textes forts traduisent notre cap pour la France, entre responsabilité et protection de nos concitoyens.
Parlons d'abord de responsabilité. Comme nous l'avons toujours fait depuis le 2017, sans exception, nous mettons un point d'honneur à respecter une trajectoire soutenable pour nos finances publiques. Ce budget ne déroge pas à la règle, malgré un environnement macroéconomique peu favorable et déjà bien différent de celui constaté en juillet dernier, lors des débats sur le collectif budgétaire. Relevée à 2,7 % pour cette année, la prévision de croissance est ramenée à 1 % pour 2023. Quant à la prévision d'inflation en glissement annuel, elle est majorée à 5,3 % pour cette année et établie à 4,2 % pour 2023.
Certes, ces prévisions sont volontaristes,…