L'amendement II-CF431 vise à recruter 21 235 enseignants afin qu'aucune classe du premier degré ne dépasse dix-neuf élèves. Les besoins de l'élève relatifs à ses conditions d'apprentissage et à son bien-être à l'école sont notre priorité. Pour cela, nous sommes convaincus que l'élève doit être mieux accompagné, mieux suivi, mieux encadré. C'est par davantage de présence humaine que nous parviendrons à lutter contre la déscolarisation, à apaiser le climat scolaire, à lutter contre le harcèlement, à mieux inclure tous les élèves et donc, in fine, à favoriser la réussite scolaire. Seules des classes moins surchargées et la crise de la Covid-19 l'a prouvé permettront un apprentissage amélioré et un accompagnement plus personnalisé. Contrairement à ce que propose le Gouvernement, qui supprime encore 2 500 postes cette année, la baisse de la démographie scolaire doit être considérée comme une opportunité de réduire la taille des classes. Ceci, combiné au recrutement d'enseignants, permettra à la France de rattraper enfin son retard quant au nombre d'élèves par classe. Ainsi, cet amendement propose de limiter à dix-neuf le nombre d'élèves par classe dans le premier degré, hors classes déjà dédoublées bien entendu.
L'amendement II-CF919 adopté lors de l'examen pour avis de la mission Enseignement scolaire par la commission des affaires culturelles et de l'éducation vise à revenir sur la suppression de 1 709 postes dans le premier degré pour la rentrée 2024. L'argument avancé pour justifier ces suppressions de postes est la baisse du nombre d'élèves, estimée à 500 000 entre 2022 et 2027, dont 400 000 dans le premier degré et plus de 100 000 dans le second degré. Néanmoins, cette baisse ne doit pas servir de justification à la diminution du nombre d'enseignants. Au contraire, elle doit être vue comme une opportunité pour diminuer le nombre d'élèves par classe. La France reste l'un des pays européens où les effectifs par classe en primaire sont les plus élevés. Cet amendement, porté par la députée Béatrice Descamps lors de l'examen en commission pour avis, est soutenu par le groupe Socialistes et apparentés. J'espère qu'il connaîtra le même sort qu'en commission des affaires culturelles et de l'éducation.
L'amendement II-CF420 revient lui aussi sur la suppression de 1 709 postes en 2024, qui viennent quelque peu contredire les propos de M. Reda sur les efforts fournis par la majorité pour le premier degré. Nous déplorons la casse de l'Éducation nationale menée depuis 2017, qui s'est traduite par 8 000 suppressions de postes dans le second degré au cours du premier quinquennat du Président de la République. Force est de constater que le Gouvernement s'attaque désormais au premier degré.