La grande majorité des exploitations d'or en Guyane sont illégales. On estime que cet orpaillage illégal, auquel s'adonnent plusieurs milliers d'individus, représente une production de 10 à 12 tonnes par an, tandis que la production annuelle autorisée et déclarée oscille entre 1 et 2 tonnes.
Véritable fléau sécuritaire, économique, sanitaire et environnemental, l'orpaillage illégal concourt au développement des trafics et de la délinquance. Il suscite des affrontements entre groupes rivaux de garimpeiros recrutés parmi les populations brésiliennes pour lesquelles l'orpaillage constitue un véritable mode de vie. Les forces de l'opération Harpie ne sont pas épargnées par ces violences.
Pour m'être rendu il y a quelques semaines en Guyane, où j'ai rencontré gendarmes et légionnaires de l'opération Harpie, je peux vous dire l'inquiétude qui est la leur face à la montée des violences. Je veux d'ailleurs leur rendre hommage et saluer leur travail remarquable. Il est nécessaire de leur donner plus de moyens ; aussi proposons-nous d'augmenter les crédits alloués à la lutte contre l'orpaillage illégal.