À mon tour de remercier le président et le rapporteur pour la façon dont ils ont mené les travaux de cette commission d'enquête. Elle a été difficile à mettre en place. Ce que dit notre collègue écologiste n'est pas faux : la politique est bien présente. Mais ce n'est pas nous qui avons fait ce choix. Ce sont les personnes auditionnées qui ont choisi de nous parler des partis politiques, qui ont donné des noms de responsables politiques qui ont participé à certaines manifestations et qui ont agi de façon violente. Nous n'avons fait que dresser un état des lieux.
Je souligne l'intérêt de l'étude comparative européenne présente en fin de rapport.
Je me réjouis aussi du fait que le rapport évoque l'ensemble des difficultés rencontrées : il ne cherche pas à défendre seulement la police ou la gendarmerie, mais aussi les manifestants et les syndicats. Il démontre que nous avons besoin d'observateurs et de permettre aux journalistes de mieux exercer leur métier – une partie que vous avez peut-être ratée, madame Laernoes. Certaines recommandations du rapport vont à l'encontre de propos tenus par des membres du Gouvernement que nous soutenons.
Ce rapport est factuel, consciencieux, responsable. Il ne dit qu'une seule chose : la réalité de ce qui s'est passé, reconstituée grâce à un grand nombre d'auditions. Oui, il y a parfois une dérive ; oui, il faut respecter la Ve République et la Constitution, dont le droit de manifester. Les violences dans les manifestations sont dues à des gens qui veulent tout détruire : nous formulons des recommandations pour protéger les manifestants, les biens et les membres des forces de l'ordre qui sont sur le terrain et qui en prennent plein la figure parfois tous les week-ends – ce que vous oubliez de dire.
Ce rapport est juste, neutre et répond à toutes les attentes. La seule cabale politique que nous avons vécue est venue de certains de nos collègues députés.