Je représente mon collègue Benjamin Lucas, qui a participé aux travaux de la commission d'enquête. Je voterai contre la publication de ce rapport. Cette commission d'enquête très politique visait à masquer l'impopularité du Gouvernement au moment de la réforme des retraites, et pour cela à mettre en accusation et à disqualifier le mouvement syndical, qui a réussi à réunir des manifestations massives et tout à fait pacifiques, mais aussi le mouvement écologiste.
Présente moi-même à une manifestation le 1er mai, à Nantes, j'ai subi une charge des forces de l'ordre, après la manifestation, sur une terrasse de café bondée. Les forces de l'ordre se sont massées de manière menaçante ; j'ai avancé avec mon écharpe de députée et les mains en l'air : cela n'a rien empêché. J'ai aussi parlé à de nombreuses familles choquées des méthodes de maintien de l'ordre employées ce jour-là. Ce sont des débordements qui ne s'observent pas d'habitude.
Le droit de manifester n'est pas garanti : les gens ont peur, ce qui pose problème dans une démocratie. Or, je n'ai pas l'impression que ce rapport cherche à y remédier.
La non-violence est un principe fondamental des écologistes ; nous avons toujours condamné les violences, d'où qu'elles viennent. Or, le rapport emploie le terme « écoterroriste ».