Car c'est bien d'un rendez-vous démocratique majeur qu'il s'agit. Il n'y a pas de bataille du budget ; il y a un débat sur le budget. Il n'y a pas une bataille rangée entre groupes parlementaires ; il y a un échange de convictions qui doit servir à tracer la meilleure voie possible pour les finances publiques de la France.
Ce débat, je souhaite qu'il soit à la hauteur des inquiétudes profondes de nos compatriotes dans cette période d'inflation ; à la hauteur des interrogations des entrepreneurs qui sont confrontés à la flambée des prix de l'énergie ; et à la hauteur, surtout, des capacités immenses de la nation française, qui a encore montré, en 2022, sa capacité de résistance et son aptitude à produire de la croissance et des emplois, dans des circonstances difficiles.
Notre débat va commencer par l'examen de la loi de programmation des finances publiques. Il s'agit d'un texte essentiel, et je trouverais regrettable qu'il soit traité à la légère. Il est essentiel parce qu'il explique à nos compatriotes comment nous comptons rétablir nos finances publiques, à quel rythme, avec quels instruments. Il est essentiel aussi parce qu'il garantit à nos partenaires européens le respect de nos engagements – je rappelle que la zone euro et nos partenaires européens nous ont protégés pendant la crise du covid.
Ce projet de loi de programmation des finances publiques est ambitieux. Il propose de revenir sous les 3 % de déficit public en 2027, et de réduire notre endettement à partir de 2026.