Je joue avec les garçons. Je précise qu'il n'y avait aucune femme dans l'équipe avant mon arrivée. Depuis cette année, il y a de plus en plus de joueuses. En tant que membre du conseil d'administration, j'en suis ravie et j'aimerais inciter plus de femmes à nous rejoindre. Toujours est-il que je joue avec les garçons. D'ailleurs, ça a posé problème en avril dernier, à l'occasion d'un tournoi européen en Angleterre. Les règles de la fédération anglaise sont très strictes et inflexibles. Les femmes trans n'ont pas le droit de jouer avec les femmes. Je n'avais donc pas le droit de jouer avec les équipes féminines.
C'était encore plus frustrant parce que des joueuses d'une autre équipe parisienne, contre laquelle on joue régulièrement, sont venues nous voir après un match afin de me demander si je souhaitais m'inscrire avec elles pour ce tournoi. J'ai été obligée de leur répondre que ce n'était pas possible. À la fin de ce tournoi, j'ai eu le droit à des insultes de la part d'un joueur d'une équipe adverse.