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Intervention de Marie Laurendeau-Petit

Réunion du jeudi 12 octobre 2023 à 9h20
Commission d'enquête relative à l'identification des défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport, du mouvement sportif et des organismes de gouvernance du monde sportif ayant délégation de service public

Marie Laurendeau-Petit, vice-présidente de l'association Stop aux violences sexuelles (SVS) :

C'était à la fin des années 1980 et au début des années 1990. J'ai rejoint l'association Stop aux violences sexuelles en 2017. Auparavant, j'allais au congrès international francophone sur l'agression sexuelle, qui se déroulait tantôt au Québec et tantôt en France depuis 2001. J'ai appris beaucoup de choses grâce aux Québécois, qui étaient beaucoup plus en avance que nous. Leur réseau comportait aussi bien les agents de probation que les magistrats, les avocats, les éducateurs, les médecins, les psychologues, etc.

J'ai également travaillé avec des personnes qui intervenaient dans le milieu carcéral auprès des auteurs de violences sexuelles. Je pense notamment à la regrettée Maryvonne Desbarats et au docteur Marie-Laure Gamet, qui a écrit un ouvrage sur les violences sexuelles chez les mineurs. J'ai travaillé au CHU d'Angers, dans le centre d'orthogénie, dans le service de gynécologie et en pédiatrie, en tant que médecin référent pour la Maison des adolescents du Maine-et-Loire.

C'est là que j'ai découvert les violences sexuelles subies par des adolescents, garçons ou filles, dont certaines étaient le fait d'auteurs mineurs. Ça concernait en particulier des garçons qui découvraient leur homosexualité. Ils étaient des victimes potentielles pour les prédateurs puisqu'ils trouvaient rarement des personnes de leur âge pour partenaires. Ils utilisaient des sites de rencontre par le biais desquels ils étaient très souvent victimes de prédateurs.

Parmi les effets des violences sexuelles sur la santé, même si c'est plus général que le milieu sportif, on peut constater de gros problèmes de santé qui se découvrent progressivement : des maladies auto-immunes, des troubles gynécologiques qui sont parfois la conséquence directe d'agressions sexuelles, des infections sexuellement transmissibles et des grossesses issues de viols. J'en ai vu un certain nombre au centre d'IVG d'Angers. Il y a également des pathologies relevant de grossesses qui n'allaient pas à terme, des pathologies diverses et variées, des pathologies intestinales, etc. Ce sont autant d'éléments qu'on pouvait remonter. Le docteur Violaine Guérin a notamment mené une étude sur ces pathologies.

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