Je ne peux pas être en contradiction avec ce que je vous ai dit depuis le début. Comme tout un chacun, les sportifs ont effectivement une responsabilité dans la lutte contre les discriminations, le racisme, l'antisémitisme, la violence et la haine anti-LGBT. Pour autant, même si la procédure est en appel, je n'ai pas à me prononcer sur des faits qui font l'objet de procédures en cours. Chaque fédération doit montrer l'exemple dans ses actes.
Depuis que je suis délégué interministériel, j'ai le sentiment que la Fédération française de rugby prend ces sujets à bras le corps. J'ai pu constater une nouvelle fois hier que des sportifs, quelle que soit leur orientation sexuelle, évoluaient dans un cadre bienveillant, de réflexion et de progression de l'intégration et de l'inclusion dans le sport. Par conséquent, je continue à penser que la FFR est exemplaire ; en tout cas, dans sa volonté de prendre en compte ces questions-là sans tabou.
Nous avons notamment entendu hier les témoignages émouvants de personnes trans qui ont relaté leurs difficultés à entrer dans le monde sportif. Il y a des clubs de rugby inclusifs. Je crois qu'ils ont déjà abattu un certain nombre de tabous. Pour être un peu trivial, on ne peut pas jeter le bébé avec l'eau du bain parce qu'un joueur dont le jugement est en cours a été sélectionné.