Je voudrais revenir sur la notion de chiffres noirs, notamment sur le racisme, les discriminations et l'homophobie. En fait, c'est un peu mitigé. Nous avons le sentiment qu'on en parle beaucoup plus. C'est notamment très visible dans le football, où chaque acte raciste ou homophobe dans les stades est médiatisé. Qu'est-ce qui explique selon vous qu'on ne parvienne pas à traiter l'ampleur de ce phénomène ? Les statistiques dont nous disposons aujourd'hui sont sous-estimées par rapport à la réalité des faits.
L'objectif de notre commission d'enquête est de travailler sur les failles et les dysfonctionnements qui expliquent qu'on n'ait pas réussi à traiter ces sujets depuis de nombreuses années. Vous avez notamment évoqué les sanctions, qui sont parfois très lourdes. Malgré cela, les actes de racisme et d'homophobie perdurent. N'a-t-on pas pris la mesure de l'ampleur de ce phénomène ? Le travail n'est-il pas assez poussé au niveau des fédérations ? Quelle est la faille et où se trouve-t-elle ?