Tout à fait. L'enjeu est vraiment un travail de partenariat entre le ministère des sports, le ministère de l'égalité et des luttes contre les discriminations, la Dilcrah et les fédérations pour avancer sur la question de la prévention et de la formation. À la Dilcrah, nous travaillons sur des formations de gendarmes, de policiers et de magistrats. Nous devons pouvoir participer à des opérations de sensibilisation des dirigeants sportifs ; et ce, en partenariat avec les clubs. Il faut le faire à tous les échelons, et pas uniquement avec les grands clubs professionnels. Ces chantiers interministériels se mettent en place.
Dans le cadre du plan sur le racisme et l'antisémitisme, il est prévu que l'ensemble des sanctions soit publié chaque année afin d'avoir une meilleure connaissance des comportements de cette nature dans le sport. Le cabinet d'Amélie Oudéa-Castéra réunit avec nous les fédérations dans le cadre de ce plan. La Dilcrah a été intégrée dans le groupe de travail sur les discriminations que le ministère des sports a créé. Il y a également un travail qui est effectué avec les supporters. J'ai participé à une réunion avec les clubs de supporters, sous l'égide de la ministre, il y a quelques jours.
Nous croyons en la nécessité des role models, qu'il s'agisse de sportifs, d'arbitres, de journalistes sportifs, etc. D'ailleurs, c'est repris dans les deux plans. Pour paraphraser Daniel Riolo, un journaliste sportif bien connu, « c'est le moment de faire un reset sur ces sujets », notamment dans le football. Il s'agit de faire en sorte qu'il y ait une prise de conscience de la gravité de ce que certains perçoivent comme « du folklore ou quelque chose d'anecdotique ». C'est grave pour le sport et l'image du sport. C'est plus grave encore pour ceux qui perçoivent ces insultes au plus profond d'eux-mêmes.