C'est un problème qui concerne plus généralement toutes les associations, qu'il s'agisse de SOS Racisme ou de Sportitude. Il y a très peu de soutien public, ce qui témoigne du fait que ces problématiques sont insuffisamment prises en compte, notamment dans le sport.
Pour être concret, les actions de Sportitude et de SOS Racisme dans le champ du sport sont aujourd'hui uniquement soutenues par la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah). Il y a un accompagnement financier et humain avec la présence de différents délégués interministériels. Ils nous aident également dans la documentation, dans la recherche et dans la mise en œuvre des actions.
Seule la Dilcrah nous vient en aide. Ce n'est pas faute d'avoir sollicité d'autres instances sportives. Nous avons eu notamment maille à partir avec la Fédération française de football (FFF) car nous avons beaucoup dénoncé ce qu'il s'y passait. Je pense notamment aux déclarations de son ancien président : monsieur Le Graët, qui affirmait qu'il n'y avait pas de racisme dans le football. Cette phrase résume très bien l'esprit dans lequel cette fédération gère le sujet. Elle nous a répondu qu'elle travaillait déjà avec d'autres associations. Il n'y a pas non plus de soutien financier de la part du ministère des sports. Il en va de même de la Ligue de football professionnel (LFP), qui est délégataire d'une mission publique au même titre que la FFF. Je pense donc qu'il y a matière à travailler sur cet aspect-là.