La cellule Signals-sport est apparue dans notre paysage à la fin de l'année 2019. Le premier semestre de 2020 a été très perturbé, car nous avons fermé l'établissement. Lors des réunions des responsables de Pôle France, qui ont lieu toutes les sept semaines, nous échangeons beaucoup d'informations. Dès celles de la rentrée de septembre 2020, nous avons informé les responsables de Pôle France de l'existence de cette cellule Signals-sport. C'était une première étape et il leur appartenait de répercuter l'information. Cependant, c'est quelque chose qui est extrêmement compliqué à contrôler pour nous, car nous n'avons pas d'autorité sur les entraîneurs. Ils relèvent des fédérations et sont placés sous l'autorité de leur DTN. Cependant, il appartient aux responsables de Pôle France de faire circuler cette information. Nous constatons effectivement que parfois, l'information ne circule pas bien. Ce n'est pas nécessairement de la faute des responsables de Pôle France, car ils font leur travail consciencieusement. Cependant, il se peut que certains entraîneurs, tout comme certains sportifs, reçoivent l'information mais n'en tiennent pas nécessairement compte. C'est un vrai facteur de complexité.
L'idée de faire en sorte que les entraîneurs informent également les sportifs de ces dispositifs paraît intéressante, mais nous n'avons pas de cadre réglementaire pour les y obliger. Nous pourrions nous en charger dans le cadre des formations continues que nous organisons, mais elles sont basées sur le volontariat comme nous l'avons déjà mentionné. Hier encore, nous avons reçu une proposition de visioconférence sur les violences sexistes et sexuelles de la part de la DRAJES d'Île-de-France. Nous avons régulièrement des propositions de ce type, mais la participation reste soumise au volontariat.
Effectivement, un cadre réglementaire rendant obligatoire l'information régulière de tous les acteurs impliqués sur ces sujets pourrait être une proposition intéressante. Cependant, la mise en œuvre n'est pas aussi simple. Au travers de la proximité et du dialogue entre l'entraîneur et ses athlètes, des opportunités pourraient certainement être saisies.
En venant ici ce matin, nous évoquions la différence de comportement entre les entraîneurs américains et français. Ici, ils ont tendance à avoir une relation très proche, presque familiale voire affective avec les athlètes. Aux États-Unis, la relation est souvent plus professionnelle et ils appliquent les règles de manière très stricte. Peut-être que nous devrions envisager une évolution du cadre culturel et relationnel qui est le nôtre. Par conséquent, l'idée que vous soumettez me semble pleine de bon sens.