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Intervention de Sébastien Le Garrec

Réunion du jeudi 5 octobre 2023 à 9h00
Commission d'enquête relative à l'identification des défaillances de fonctionnement au sein des fédérations françaises de sport, du mouvement sportif et des organismes de gouvernance du monde sportif ayant délégation de service public

Sébastien Le Garrec, chef du pôle médical de l'INSEP :

Oui tout à fait, c'est de moi qu'il est question. J'ai effectivement entendu les propos de Claire Palou et ils m'ont un peu choqué, je vous le dis très sincèrement.

Avant tout, je tiens à préciser que bien avant de rejoindre l'INSEP en 2014, j'ai exercé pendant 20 ans en tant que médecin généraliste. J'ai rencontré de nombreuses personnes en détresse au fil des années. J'ai écouté leurs souffrances, prescrit des médicaments, y compris des antidépresseurs et d'autres psychotropes. Je pense donc être légitime sur la prescription de ces traitements.

Le traitement que j'ai prescrit a été établi après un entretien lors duquel j'ai jugé nécessaire de le mettre en place. Le traitement a été basé sur des molécules qui sont vraiment celles qui sont classiquement prescrites dans ce type de situation. En ce qui concerne les effets secondaires, je ne suis pas d'accord avec ce qui a été mentionné. J'ai clairement informé l'athlète des possibles effets secondaires. D'ailleurs, je l'ai revue trois jours après la prescription, même si je l'avais déjà contactée entre-temps. Je voulais m'assurer que le traitement était bien toléré. Je crois avoir bien mis en place le traitement. Peut-être qu'elle ne l'a pas ressenti de cette manière, ce que je peux comprendre. Cependant, de mon côté, j'ai la conviction d'avoir bien fait mon travail. Si je devais refaire le traitement, je prescrirais exactement les mêmes molécules. Je tiens à le souligner.

Par ailleurs, en ce qui concerne l'affaire de Claire Palou, je pourrai peut-être aborder les détails plus tard. Lorsque je l'ai vue pour la première fois en état de détresse, j'ai un peu été pris au dépourvu. Je l'avais rencontrée huit jours auparavant pour un tout autre sujet, et elle ne m'avait pas parlé de son état de détresse à ce moment-là. Quand j'ai eu connaissance de sa situation, j'ai immédiatement planifié son hospitalisation en centre psychiatrique, dans les six jours qui ont suivi notre rencontre. Croyez-moi, ce n'est pas une décision qui se prend à la légère. Ma parole a autant de valeur que la sienne, mais je peux vous assurer que je n'ai pas pour habitude de prescrire des psychotropes de la même manière que l'on prescrit un simple Doliprane. Je préviens toujours les personnes des effets possibles.

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