Je précise d'emblée que nous demandons la levée du gage, car nous ne tenons pas à amoindrir les crédits alloués à ceux qui ont été victimes de persécutions antisémites.
Depuis l'arrêt du service militaire obligatoire en 1996, les citoyens français se sont considérablement éloignés de la chose militaire, ce qui affaiblit petit à petit le lien armées-nation. Le service militaire volontaire (SMV), créé en 2015, pallie progressivement ce manque d'engagement et la méconnaissance de nos armées chez les jeunes.
La volonté est là, mais pas l'effort, puisque le budget pour 2024 prévoit seulement 2,2 millions pour le SMV. Ces crédits doivent être complétés par la suite par des financements européens et des collectivités territoriales, pour un total de 21 millions. C'est une belle somme, mais elle reste toute de même insuffisante par rapport aux ambitions affichées.
Le Gouvernement prévoit en effet 1 500 volontaires et nous savons par retour d'expérience que le coût de revient est de 42 000 euros par an et par jeune. C'est la raison pour laquelle l'amendement prévoit d'augmenter les crédits de 41 millions.