J'aimerais que l'on puisse débattre du fond des amendements. Je ne suis pratiquement jamais d'accord avec mes collègues socialistes, mais le procès qui vient de leur être fait me paraît abracadabrantesque.
Cette mission ne comprend que deux programmes. Si l'on veut accroître les crédits du premier, il faut mécaniquement compenser en baissant ceux du second. Nos collègues ont d'ailleurs explicitement souhaité que ce gage soit levé.
On nous a dit qu'il fallait modifier l'ordre du jour de notre commission pour tenir compte des agendas de certains députés de la majorité, puis qu'il fallait suspendre nos travaux parce que des commissaires de la majorité étaient partis cueillir des fraises et qu'il fallait le temps de les rameuter pour examiner le budget de la défense. Et maintenant on nous empêche de débattre du fond des amendements en invoquant l'effet des contraintes de recevabilité financière qui s'imposent à tous !
Mettons de côté la mauvaise foi. Ne soyez pas inquiets, puisque tout cela se terminera par un 49.3. Laissez-nous au moins le temps de débattre des questions relatives aux veuves d'anciens combattants et aux harkis – lesquelles ne sont pas secondaires. Il ne peut pas y avoir une majorité de droit divin et une opposition qui en serait réduite à se taire. Cela ne correspondrait ni à l'esprit de cette commission, ni à celui de la démocratie parlementaire.
Le groupe Rassemblement national votera pour cet amendement.