Une telle opération nécessite du temps, ne serait-ce qu'en raison des flux logistiques. Sur le plan aéronautique, compte tenu du nombre de logisticiens sur place et des capacités du site, nous sommes confrontés à des limites pour l'accueil quotidien des A400M. Aujourd'hui, nous estimons qu'il sera possible de poser entre trois et quatre A400M chaque jour sur place. Cette capacité conditionne donc le rythme de sortie.
En tant que chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace, ma priorité porte sur la sortie des objets à très haute valeur. Par exemple, cinq drones Reaper, trois Mirage 2000D et un A400M sont déployés à Niamey. Je rappelle par ailleurs qu'un appareil qui ne vole pas ne démarrera pas aussi facilement le jour où nous voudrons l'utiliser. Or ces appareils n'ont pas été utilisés depuis deux mois. Par exemple, les joints des circuits carburant ont probablement séché. Les mécaniciens devront donc travailler de manière intense. En résumé, certains avions ne seront pas en mesure de décoller le jour où l'espace aérien sera ouvert.
Le plan de sortie du matériel est affiné tous les jours, mais nous sommes confrontés à des contraintes globales – que nous n'affichons pas – sur la manœuvre de l'opération.