Je vous remercie de le rappeler. La posture permanente de sûreté aérienne représente une des missions essentielles de notre armée et nécessite une forte réactivité.
Ensuite, l'armée de l'Air et de l'Espace n'a pas vocation à exercer une lutte anti-drone sur l'ensemble du territoire, puisque nous ne disposons pas des moyens humains et techniques pour abaisser le seuil de détection en tous lieux et ainsi détecter l'ensemble des drones qui survoleraient le territoire. Nous concentrons donc nos efforts sur des bulles de sécurisation que nous mettons en place lors d'événements particuliers, sur des points particuliers, et notamment les bases de la dissuasion. Nous allons prendre en compte cette mission de manière permanente, pour réaliser des duplications lorsque cela s'avèrera nécessaire ; mais je ne voudrais pas que l'on s'imagine que tous les drones seront identifiés et interceptés. Cette tâche est aujourd'hui hors de portée de l'armée de l'Air et de l'Espace.
Ensuite, comme je l'ai précédemment indiqué, nous réfléchissons à la très haute altitude et nous allons proposer une stratégie au chef d'état-major des armées. Jusqu'à présent, cette tranche d'altitude a naturellement été moins regardée que celle qui est couramment utilisée par l'aviation. Nous allons donc devoir défricher ce terrain, grâce à des moyens nouveaux en matière d'observation, de détection et, peut-être, demain, en termes d'utilisation.
Je rappelle que cette tranche d'altitude est très particulière et peu utilisée, dans la mesure où elle est difficile d'emploi. Il est en effet nécessaire de maîtriser des contraintes technologiques pour pouvoir y intervenir.