Vous avez rappelé les décisions en matière de diffusion des indicateurs sur le MCO. Nous avions émis un souhait, au moment où il était question de l'exportation des Rafale et du prélèvement des Rafale sur les stocks de l'armée de l'Air et de l'Espace. Je vous avais dit que, pour garantir l'activité des pilotes, nous devions augmenter l'activité de chaque Rafale. Nous l'avons fait : en 2023, nous sommes passés de 250 heures à 290 heures par avion et par an. Cette mesure ne remplace pas la totalité de l'activité qui aurait été générée par les Rafale prélevés, mais elle permet d'en compenser une bonne partie. Nous avons pu y parvenir grâce aux investissements en matière de MCO, puisque dès que vous modifiez une cadence, vous modifiez également un plan d'entretien. Il faut donc réorganiser la totalité du dispositif.
En termes de disponibilité, sans trop entrer dans le détail, nous avons enregistré globalement une hausse de disponibilité sur l'aviation de chasse et une légère baisse sur certaines autres flottes. Cet été, la hausse de disponibilité sur l'aviation de chasse s'est établie environ à 3 %. À cet égard, tout n'est pas lié à l'argent. L'amélioration de la disponibilité dépend certes du contrat, mais aussi de l'organisation du travail dans nos escadrons de maintenance aéronautique. Cet ensemble génère la disponibilité : sans les hommes, les sommes ne servent à rien.
La disponibilité est donc plutôt favorable sur la partie chasse, en partie parce que les marchés chasse sont les premiers à avoir été conduits. Ils commencent donc à bien délivrer et il ne faut pas non plus être trop impatient, même si un chef d'état-major est toujours impatient et estime que les délais de transition et de montée en puissance des marchés verticalisés sont trop longs.
Les travaux sur l'Eurodrone sont maintenant entre les mains des industriels. Je vous suggère de poser la question au DGA, qui vous répondra plus précisément sur ce point précis. J'attends de prendre connaissance des jalons pour m'assurer de notre bon positionnement sur la trajectoire envisagée.
S'agissant du drone Aarok de Turgis & Gaillard, je trouve la démarche intéressante. Le projet est séduisant sur le papier et le développement est réalisé sur fonds propres. Je suis prêt à « payer pour voir », si tant est que je dispose de la ressource suffisante.
Des études sont lancées sur le FCTM. Une étude est lancée pour voir s'il existe des besoins dans une communauté de pays propriétaires d'A400M pour un cargo plus petit. Je pense aux besoins en intra-théâtre ou en outre-mer. De fait, un A400M peut apparaître surdimensionné pour les besoins du quotidien en outre-mer. À l'heure actuelle, je discute avec mes homologues européens pour cerner les besoins. Ces besoins sont convergents avec certains pays, y compris des pays qui ne possèdent pas d'A400M. La fin de vie du Casa intervenant à partir de 2035, nous avons encore un peu de temps devant nous.