Vous travaillez beaucoup sur l'islamisme en France. Depuis le début du conflit israélo-palestinien, nous voyons qu'il en existe une résonnance dans la société française, qui tend à s'accroître. Malheureusement, cette résonnance provoque de nombreuses factures dans notre société. Parce que je ne supporte pas que notre pays soit divisé, parce que je ne supporte pas que la fraternité semble être la grande oubliée de notre devise républicaine, j'ai décidé, en cette période troublée, d'aller à la rencontre de tous les responsables religieux de ma circonscription : catholiques, arméniens, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs et bouddhistes.
Ces rencontres, je veux qu'elles servent à rassembler, à créer du lien et à réunir sans aucune distinction de culture ou de religion. À Marseille où je suis député, il existe une instance qui s'appelle « Marseille Espérance », qui rassemble toutes les religions, et dont le fondement est le respect de chacun, le dialogue et l'amitié. Cette initiative apparaît comme une lueur d'espoir. Notre pays a besoin d'unité, d'apaisement. Pour ne pas créer de nouvelles fractures, de nouvelles blessures, nous devons agir mais aussi et surtout créer les conditions du dialogue. Que pensez-vous de cette idée de dialogue interreligieux ? Pensez-vous qu'une déclinaison nationale de ce type d'instance puisse être une solution aux fractures dans notre société ?