Le problème, si j'ose dire, est que c'est M. Netanyahou qui mène l'offensive. Du point de vue même d'Israël, ce serait beaucoup mieux si ce n'était pas lui, puisque ceux qui voudraient soutenir Israël y regardent à deux fois, dans la mesure où il est considéré comme l'un des grands responsables de la situation actuelle.
En 1973, les travaillistes ne se sont pas relevés de l'absence de vigilance lors de la guerre du Kippour. De même, il est peu probable que Benyamin Netanyahu se relève du 7 octobre. Néanmoins, je remarque que c'est lui qui apparaît comme menant la guerre, alors qu'une sorte de triumvirat avait pourtant été mis en place avec M. Gantz et M. Eizenkot, qui sont finalement peu visibles. Seul M. Lapid a pu dénoncer ses mensonges lorsqu'il a dit « Le Mossad ne m'avait rien dit ».
Quoi qu'il en soit, je ne pense pas que l'on se retrouve dans une logique d'action similaire à celle de l'après-11 septembre, justement parce que les États-Unis ont tiré les leçons de cette catastrophe, comme vous l'avez rappelé. Le legs de l'Irak et de l'Afghanistan est l'une des clés du processus ayant conduit à mener les accords d'Abraham, dans l'esprit trumpiste. Ce qui est frappant, c'est que le legs de Trump a été repris tel quel par Biden.