Je comptais vous interroger sur le rôle de la France, solliciter votre avis sur la conférence humanitaire qui se tiendra demain à Paris, mais vous y avez déjà répondu. Je passerai donc directement à mes autres questions.
En nous livrant votre réflexion sur les circonstances ayant mené à la terrible attaque du 7 octobre, vous avez rappelé l'état de division et la fragilité dans lesquels se trouvait Israël du fait de la politique d'extrême droite menée par le gouvernement de M. Netanyahou. Si le pays apparaît uni face aux attaques terroristes dont il a été victime, M. Netanyahou semble s'isoler sur le plan international – c'est mon point de vue – en ce qu'il s'oppose aux demandes de trêve humanitaire de ses alliés. Il semble aussi faire relativement peu de cas des dénonciations d'atteintes au droit humanitaire, qui se font de plus en plus vives. À votre avis, jusqu'où peut-il aller ?
Plus généralement, vous dressez un parallèle entre le 11 septembre américain et le 7 octobre israélien. Nous nous souvenons tous des années terribles ayant suivi l'attaque des tours jumelles, en particulier de l'enlisement des États-Unis en Irak et en Afghanistan. Avons-nous suffisamment tiré les leçons de ces conflits ? Est-il possible de répondre autrement que par une démonstration de force lorsque l'on apparaît, pour reprendre votre expression, comme un géant aux pieds d'argile ?