Écoutez-moi, chers collègues, comme je vous ai écoutés !
Une surévaluation de la grève prive inutilement une partie des salariés – ceux désignés comme étant d'astreinte – de leur droit de protestation. À l'inverse, une sous-évaluation entraîne une insuffisante mobilisation du personnel, un blocage du service et surtout – c'est ce qui compte le plus – des retards et des annulations pour nos concitoyens, qui ont bien le droit de se déplacer.
Dès lors, ce texte impose à tout contrôleur aérien « dont l'absence est de nature à affecter directement la réalisation des vols » d'informer l'autorité administrative de sa participation à un mouvement social, au plus tard à midi l'avant-veille de chaque journée de grève – rien de bien compliqué. Contrairement à ce que certains ont affirmé, cette prévisibilité, couplée au service minimum, n'empêchera nullement les contrôleurs de faire grève et d'affecter le trafic en cas de mobilisation importante.
Ce texte équilibré permettant de concilier le droit de grève et le maintien d'un service minimum de qualité, le groupe Démocrate votera en sa faveur.