Notre pays est fait de dessertes aériennes et ferroviaires qui permettent un maillage complet et efficace du territoire. Fiable, à l'heure et rapide, le transport aérien permet de relier des villes qui, sans lui, ne se rencontreraient jamais. Géographie oblige, Nice et Bordeaux ne peuvent être reliées en train qu'en dix heures de trajet, et Toulouse et Strasbourg en huit heures, alors que l'avion les connecte en moins de trois heures. Quant à l'emblématique navette Paris-Toulouse, que je connais bien, elle dure une heure quinze en avion, mais quatre heures trente en train.
L'aviation permet également de conserver l'implantation locale de grandes sociétés : sans elle, ces entreprises seraient contraintes de déménager dans les grandes métropoles – notamment ici, à Paris – pour rester accessibles. Sans l'avion, impossible pour Michelin de rester à Clermont-Ferrand, pour Casino de siéger à Saint-Étienne ou pour Airbus de rayonner depuis Toulouse. Nos aéroports permettent enfin à notre pays de demeurer la principale destination touristique du monde, avec près de 80 millions de voyageurs chaque année, ce qui constitue une force tant pour notre économie que pour notre rayonnement culturel.
Ainsi, l'aéronautique répond entièrement à une mission d'utilité publique, indispensable pour faire vivre l'économie française et contribuer au maintien de la continuité territoriale, chère à nos territoires d'outre-mer. Dès lors, tout mouvement social est susceptible perturber cet équilibre, et cela d'autant plus qu'il est difficilement prévisible.