Je ne crois pas qu'il faille conditionner excessivement les programmes de renouvellement urbain financés par l'Anru car je crains que cela n'ait un effet bloquant. Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), ces financements permettent de réagencer des quartiers de ville avec des bâtis dégradé ou désaffecté. Les opérations doivent pouvoir être menées en fonction des enjeux et des besoins locaux sans qu'elles soient trop déterminées au niveau national. C'est le principe de la gestion décentralisée des crédits de politique de la ille.
Je vous donnerai un contre-exemple : chez nous à Quimper, nous avons démoli des tours et nous avons réaménagé sur site avec justement de la renaturation, des espaces de vie, des crèches, etc. Un important travail a été réalisé afin de procéder à un réaménagement urbain plus écologique et favorisant le bien-vivre ensemble. Ce projet est plutôt très bien mené.
L'enjeu n'était pas non plus de reconstituer le parc à l'identique, il s'agissait aussi de répondre à des enjeux de mixité sociale. C'est pour cela qu'il est parfois préférable de ne pas reconstruire à l'identique les logements sociaux démolis. J'entends que c'est plutôt au niveau local que l'aménagement doit être réalisé plutôt que de décider au niveau national de comment conditionner toutes ces aides et comment piloter tous ces programmes.
J'émets donc un avis défavorable sur ces trois amendements, pensant que c'est plutôt une logique locale qui doit déterminer l'enjeu.