Certes les montants augmentent, mais cela s'inscrit dans la droite ligne de la lutte contre la précarité énergétique et de la montée en puissance de la filière du bâtiment sur les rénovations y compris des bâtiments collectifs – ce qui est encore un défi. Nous savons que l'argent public qui sera débloqué servira directement à la rénovation des logements sociaux. Au dernier Congrès HLM qui s'est tenu à Nantes au début du mois, le ministre Pascal Vergriete a annoncé – et nous saluons ce geste – la création d'un fonds consacré à la rénovation énergétique doté de 1,2 milliard d'euros, soit 400 millions d'euros par an.
Les remontées très concrètes des bailleurs sociaux indiquent que cela ne sera pas suffisant. Nous l'avons pointé avec ma collègue du groupe Renaissance, Marjolaine Meynier-Millefert, dans un récent rapport d'information. Il nous faudrait une stabilité dans les aides. Les bailleurs sociaux qui ont inventorié leur parc savent quels travaux doivent être réalisés. Plutôt que de faire des travaux permettant de monter dans la classe du DPE immédiatement supérieure, faute de fonds propres suffisants pour des rénovations globales, il s'agirait d'allouer une enveloppe de 1,5 milliard d'euros chaque année pour les bailleurs sociaux. Cela permettra d'atteindre trois objectifs majeurs : réduire la précarité énergétique, faire en sorte de diminuer notre impact et nos émissions de gaz à effet de serre et enfin soutenir la filière du bâtiment puisque ces travaux leur apporteront des perspectives stables. Cela les rendra plus robustes face au défi de la massification progressive de la rénovation des bâtiments.
Voilà les raisons pour lesquelles, même si la somme peut sembler importante, elle est étayée, réfléchie et portée de manière transpartisane. Il me semble donc essentiel que nous puissions y donner un avis favorable.