C'est une dépense très importante, c'est vrai. Au demeurant, c'est ce que l'Assemblée avait voté il y a un an avant que ce ne soit balayé par le 49-3. Je constate, dans la réponse de la rapporteure, les mêmes arguments que ceux qui nous avaient été opposés il y a un an : il n'y a pas assez de professionnels formés, il faut travailler sur l'accès aux procédures, etc. C'est étonnant, parce que soit rien n'a été fait depuis un an et c'est grave, soit quelque chose a été fait depuis un an et alors vous ne défendez pas le bilan de l'action gouvernementale. Cela ne pose pas de problème de notre point de vue mais du vôtre, c'est sans doute plus délicat…
Vous nous dites que 12 milliards d'euros, c'est une dépense excessive. C'est tout simplement ce qui est nécessaire pour faire face aux enjeux climatiques et écologiques. Je ne crois pas que face à ces enjeux, il y ait d'excès. Ce qui est excessif, c'est d'accumuler le retard et non pas d'y répondre. Et enfin ce ne sont pas 12 milliards jetés par les fenêtres, ces 12 milliards d'euros serviront à financer des travaux, à faire vivre des PME et des artisans, à développer l'emploi dans le secteur de la construction et de la rénovation énergétique des logements. C'est donc une dépense d'investissement qui se retrouvera intégralement dans l'activité du pays et dont l'État verra ensuite le retour par la TVA, l'impôt sur le revenu et toutes ces recettes fiscales qu'il tirera de ce surcroît d'activité.