Cet amendement vise à revenir sur ce qui est le péché originel de la Macronie en termes de logement social, c'est-à-dire cette fameuse RLS, la très mal nommée « réduction de loyer de solidarité », dont je rappelle ici pour tout le monde qu'elle consiste à faire baisser le montant des APL, ce qui permet à l'État d'économiser de l'argent, et oblige les bailleurs à baisser leur loyer d'autant afin que ce soit relativement neutre pour les locataires, mais évidemment avec un impact sur le financement des bailleurs sociaux. Il faut donc absolument revenir sur cette mesure. Il faut donner des marges de manœuvre budgétaire aux bailleurs sociaux, que ce soit pour la rénovation ou pour la production.
Le logement social dans le moment de crise que nous vivons, est indispensable, parce que d'un point de vue macroéconomique, il permet d'avoir une activité contracyclique : au moment où les investisseurs privés ne veulent pas investir, le bailleur social, si on lui en donne les moyens, est capable de le faire. Je rappelle que derrière tout cela, il s'agit des personnes qui vivent dans ces logements et à l'intérieur du logement social, on trouve les travailleuses et les travailleurs de première et deuxième lignes, autrement appelés les « essentiels ». Ce sont ceux qui se lèvent tôt le matin pour aller travailler et faire tourner le pays et qui méritent d'avoir un toit en bon état au-dessus de la tête. Il y a plein d'endroits sur le territoire où c'est le logement social qui peut le mieux répondre à ce besoin.