Dans la continuité de celui de mon collègue Echaniz, cet amendement propose l'affectation d'un milliard d'euros à un plan de relance de la production de logements sociaux. La production de logements sociaux s'est absolument effondrée. Nous avons malheureusement atteint un plus-bas historique. C'est dramatique pour les demandeurs. Nous avons dépassé les deux millions de demandeurs d'un logement social, et certains attendent depuis des années qu'un logement leur soit attribué malgré la gravité et la précarité de leur situation.
Si on ne construit plus de logement social, on peut en imputer la faute au Livret A, à l'augmentation des prix des matières premières mais si ces phénomènes y contribuent certainement, la responsabilité portée par la politique du logement telle qu'elle est menée depuis 2017 mérite aussi d'être pointée. C'est en réalité d'une politique anti logement social qu'il s'agit de la part d'Emmanuel Macron. On peut citer la RLS, la hausse de la TVA, l'arrêt du financement de l'aide à la pierre par l'État. Toutes ces coupes budgétaires ont fragilisé les bailleurs sociaux, ce qui explique la situation actuelle.
En termes de production, les associations, dont la Fondation Abbé Pierre, estiment que nous aurions besoin de construire environ 150 000 logements sociaux par an. Le Gouvernement lui-même s'est fixé il y a deux ans un objectif de 120 000 constructions par an. Malheureusement, cette année, nous serons probablement en dessous de 90 000. C'est pour dire la gravité de la situation. D'ailleurs, aujourd'hui, le Gouvernement n'annonce plus d'objectifs de construction. Il est en train de préparer un message selon lequel il ne serait finalement peut-être plus souhaitable de construire autant de logements. On voit bien que c'est une excuse pour masquer l'échec de sa politique.
Avec cet amendement, nous vous proposons d'inverser la tendance. Il faut investir pour produire du logement social et dans cette période de crise, ce serait une action contracyclique tout à fait bienvenue.